“Le football, une fête !” n’est pas devenu un slogan creux au fil des ans, que du contraire. Grâce à une politique efficace en matière de verbalisations et de sanctions menée ces dernières années sur la base de la loi football, davantage de supporters – surtout des femmes et des enfants – ont retrouvé le chemin des stades. Ce regain d’intérêt est essentiellement dû au fait que les clubs sont de plus en plus attentifs à ce qui se passe autour de leur stade. Ils entreprennent ainsi différentes actions sociales qui profitent à la fois aux supporters, aux riverains et aux groupes fragilisés comme les jeunes allochtones, les moins valides ou les personnes défavorisées. Ce faisant, le football récupère petit à petit ce qu’il mérite, à savoir une image positive, en ce compris dans les médias.
La politique rigoureuse en matière de verbalisations et de sanctions de ces dernières années a permis d’accroître sensiblement le confort des supporters bien intentionnés, de même que celui des supporters à mobilité réduite. L’accessibilité et le confort des personnes moins valides sont pris en considération lorsque des adaptations sont apportées à l’infrastructure d’un stade ou dans la réalisation de plans pour un stade flambant neuf. Car tôt ou tard, chacun d’entre nous peut être (temporairement) confronté à une mobilité réduite.
Il y a cependant moyen de faire beaucoup mieux ! Certains “supporters” tentent encore de gâcher la fête des autres ! Ces trouble-fête devraient pourtant comprendre qu’en raison de leur comportement, ils obligent des supporters normaux à s’éloigner des stades de football; ils peuvent causer du tort à leur club favori et ils sont à l’origine de toute une série de mesures de sécurité qui doivent forcément être prises, comme la combinaison “billet d’entrée + transport en autocar”. Bien que le coût social de la sécurité liée au football diminue de saison en saison, ces supporters malintentionnés continuent de représenter une immense charge financière pour les clubs et les autorités. Or, ces grosses sommes pourraient être investies dans des projets sociaux ou des travaux d’infrastructure.
Vu la demande d’une politique stricte en matière de verbalisation, la police n’a pas d’autre choix que de dresser procès-verbal à la moindre irrégularité. Un PV signifie que les fauteurs de troubles risquent une amende ainsi qu’une interdiction de stade. Les mauvaises prestations d’une équipe ou certaines décisions arbitrales ne peuvent pas servir de prétexte pour se livrer à diverses formes de troubles de l’ordre public. Et, bien entendu, le racisme, la xénophobie et les propos discriminatoires ne sont pas non plus tolérés dans un stade ! De même, les remarques négatives à l’égard des supporters de la partie adverse, par exemple parce qu’ils appartiennent à une autre communauté linguistique, nuisent à l’ambiance dans le stade et peuvent, le cas échéant, faire l’objet de sanctions. Par contre, en adressant des encouragements positifs à son équipe favorite, tout le monde y gagne !
Parce que nous voulons que chacun sache précisément ce qui est permis ou non, vous trouverez ci-dessous un aperçu des agissements interdits à l’intérieur et/ou aux alentours d’un stade de football.
Dans le cadre de la Loi du 21 décembre 1998 relative à la sécurité lors des matches de football, modifiée par les lois des 10 mars 2003, 27 décembre 2004 et 25 avril 2007 (également appelée la “loi football”) :
- le fait de jeter des objets dans le stade ou dans le périmètre;
- commettre une infraction à une interdiction de périmètre ou à une interdiction de stade ? sanction minimale de 1000 euros et une nouvelle interdiction de stade de minimum 1 an pour le non-respect de l’interdiction de stade + possibilité d’obligation de se présenter à la police (avec à la clé une éventuelle amende et/ou peine d’emprisonnement si ces dispositions ne sont pas non plus respectées);
- le fait d’apporter sciemment son aide matérielle à quelqu’un afin de lui permettre d’enfreindre son interdiction de stade ;
- pénétrer irrégulièrement dans le stade (alors que l’accès est refusé par un steward) ;
- le non-respect, dans le stade ou le périmètre, des directives ou injonctions données par le responsable de la sécurité, les stewards ou les services de police ou de secours ;
- la possession ou l’utilisation d’un feu de Bengale ou d’autres objets pyrotechniques ? sanction minimale de 500 euros et une interdiction de stade de minimum 1 an en cas d’allumage d’un feu de Bengale ;
- escalader les murs, clôtures et tous les moyens destinés à séparer les supporters ;
- le fait de pénétrer dans le terrain de jeu ou les zones adjacentes ? sanction minimale de 1000 euros et une interdiction de stade de minimum 2 ans ;
- le fait de se trouver dans une autre section du stade que celle pour laquelle on possède un titre d’accès ou se trouver dans le stade sans être en possession d’un billet ou d’un titre d’accès valable ;
- l’incitation, seul ou en groupe, dans le stade ou dans le périmètre, à porter des coups et blessures, ou à la haine ou à l’emportement ? sanction minimale de 500 euros et une interdiction de stade de minimum 1 an si, dans le stade, l’incitation vise un steward, un responsable de la sécurité ou un membre des services de secours ;
- l’incitation, en groupe, à porter des coups et blessures ou à la haine ou à l’emportement, sur tout le territoire de la Belgique 24 heures avant le match à 24 heures après le match (p.ex. dans un parking le long d’une autoroute).
Dans le cadre de la Circulaire OOP 40 du 14 décembre 2006 portant des directives à l’encontre des propos et slogans blessants, racistes et discriminatoires scandés en chœur à l’occasion des matches de football :
- le seuil de tolérance est franchi lorsqu’une personne, à l’occasion d’un match de football, incite en public des tiers ou donne une publicité à son intention de recourir à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne, d’un groupe ou d’une communauté, en raison d’une prétendue race, de la couleur de peau, de l’ascendance, de l’origine nationale ou ethnique, de l’orientation sexuelle, d’un handicap ou de l’état de santé de cette personne, de (certains) membres du groupe ou de la communauté visée ;
- les spectateurs s’abstiennent de tout comportement raciste ou discriminatoire et de tout slogan blessant scandé en chœur et ne peuvent pas venir au stade avec des symboles, dessins, drapeaux et banderoles à caractère blessant, provocateur, raciste ou antisémite ou qui peuvent être associés à l’idéologie (néo)nazie ;
- si, en tant que spectateur, on s’y sent prêt, on peut interpeller l’intéressé au sujet de son comportement, en informer les stewards ou les services de police présents et/ou prévenir le club ou la police à un moment ultérieur.
- En outre, lors de l’acquisition d’un titre d’accès, on consent en fait à respecter le règlement d’ordre intérieur du club organisateur. Pour chacun des clubs, ce règlement peut être lu à l’entrée du stade.
C’est pourquoi il est demandé à tout supporter de vivre l’événement dans un esprit de respect, de tolérance, de sportivité et de fair-play. Cette attitude doit également être celle des joueurs sur le terrain, des clubs ainsi que des arbitres. Les stewards sont sur place afin de répondre à toutes sortes de questions concernant la sécurité et à bien d’autres encore.
Pour de plus amples informations relatives à cette problématique de la sécurité lors des matches de football, il vous est également loisible de vous adresser aux personnes ou instances suivantes :
- le responsable de la sécurité au sein de votre club, le gestionnaire de dossiers football ou les spotters auprès de la police locale
- le Service public fédéral Intérieur / Direction générale Sécurité et Prévention / Cellule Football : cellfoot@ibz.fgov.be
- la Police fédérale / Cellule Sécurité intégrale Football : ivv-sif@skynet.be
- l’Union royale belge des Sociétés de Football Association / Département Sécurité : security@footbel.com
- la Ligue professionnelle de Football : lpflbv.sterckx@footbel.com